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Les archives du syndicat ont permis de retrouver les débuts de l'histoire de l'adduction d'eau potable sur Lescar.

Dès juillet 1937, une étude hydrologique du projet d'adduction d'eau potable de Lescar fait état de la topographie du site et de son alimentation : 

Lescar est un gros village dont les habitations sont bâties en partie sur la falaise qui domine de 15 mètres la basse vallée du gave de Pau, ou s'égrènent au pied de cette falaise jusqu"au voisinage de la gare du chemin de fer du Midi éloignée de 300 mètres environ.

Les 1500 habitants du bourg sont alimentés en eau potable, grâce à une source, haut située, de faible débit et par des puits. La source, à l'aide d'une canalisation en tuyaux ou terre cuite, alimente uniquement le haut Lescar. Les puits, creusés dans la plaine alluvionnaire, vont chercher à la nappe aquifère alluviale, l'eau destinée aux habitants du bas Lescar.

Un projet d'adduction et de distribution d'eau potable est établi selon le détail estimatif d'ensemble suivant : 

premier lot : construction générale en béton armé et honoraires = 5 700 00 francs 

deuxième lot : tranchées, canalisations, robinetterrie, accessoires et honoraires = 23 000 000 francs

troisième lot : machines élévatoires et honoraires = 2 800 000 francs

prix d'analyses chimique et bactériologique = 20 000 francs

frais d'achat et expertises des terrains et servitudes = 80 000 francs

montant total du projet = 31 600 000 francs 

Pour information, compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 31 600 000 anciens francs en 1937 est donc le même que celui de 18 058 149,06 euros en 2015 (convertisseur Insee).

 

En septembre 1937, le laboratoire agréé de bactériologie, de recherches cliniques et d'expertises de Pau (rue Samonzet), transmet l'examen d'eau n°44782 à Monsieur le Maire de Lescar.

Echantillon prélévé le 10 septembre 1937 par le Dr Meunier; transport en caisse glacière.

Température de l'eau : 15°; de l'air : 20°

Odeur : nulle; Aspect : limpide; Dépôt : nul.

(l'eau a été pompée pendant une heure avant le prélèvement)

En 1938, un procès-verbal de jaugeage indique qu'en présence de Messieurs Touzanne, maire de Lescar, de Monsieur Nabonne, ancien ingénieur des Ponts et Chaussées chargé de l'établissement du projet d'eau potable de la ville de Lescar, ainsi que de deux conseillers municipaux : 

 

[...] il a été procédé au jaugeage de débit de la nappe aquifère du gave de Pau, atteinte dans les alluvions de la vallée du gave du gave de Pau et au moyen d'un puits d'essai de 1.40 m de diamètre intérieur et de 3.75 de profondeur creusé dans la parcelle n°1487 section 0 du plan cadastral de la commune de Lescar.

En 1950, un projet d'adduction et de distribution d'eau potable est présenté au maire de Lescar.

[...] il comprend le captage par puits filtrant dans les alluvions inférieures de la vallée du gave de Pau, le puisage de l'eau et son emmagasinement dans un réservoir en béton armé de 300 mètres cubes de capacité utile enfin sa distribution par 2 bornes-fontaines avec prise d'incendie et 15 bouches d'arrosage et d'incendie.

En 1955, les communes d'Aussevielle, Denguin, Lescar, Poey de Lescar et Siros décidèrent de constituer un syndicat ayant pour objet l'étude et la réalisation d'un projet d'alimentation en eau potable à partir des installations de pompage existantes à Lescar.

Le Syndicat Intercommunal d'alimentation en eau potable de la région de Lescar était né (arrêté préfectoral d'autorisation du 1er décembre 1955, préfecture des Basses-Pyrénées).

La commune de Labastide-Cézeracq rejoindra le syndicat par adhésion en 1962 .

En 1979, les élus du syndicat s'inquiétèrent de l'état de la nappe phréatique dans laquelle le syndicat effectuait ses prélèvements (puits unique situé à Lescar près du Gave de Pau à l'entrée des Etablissements Daniel).

En effet, cette nappe était gravement menacée par la pollution créée par les rejets de l'usine d'incinération des ordures ménagères et par la décharge contrôlée situées en amont.

Jusqu'en 1981, le Syndicat était donc alimenté à partir de son puits rive droite du gave, sans possibilité de mener à bien le projet de créer une seconde station de pompage rive gauche du gave.

Ce projet, envisagé par le syndicat dès 1979, n'aboutira pas sur avis du Conseil Départemental d'Hygiène :

" en raison des risques de pollution non négligeables dus d'une part à l'usine d'incinération et de l'autre, à l'emplacement de la future station d'épuration à 1 km environ en amont de la zone des puits projetée."

La pollution générée par le stockage attenant des déchets ménagers a de fait obligé le syndicat à s'approvisionner auprès de la régie des eaux de la ville de Pau, dans le cadre d'une convention de fourniture d'eau potable signée en mai 1982.

Cette dernière fournit la totalité de la production en eau, soit environ 954 000 m3 pour l'année 2015.

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